« What do you mean by you don't know yet ? -I don't know. Maybe I don't know... Yet ? » (logan)

Il avait posé ses mains là, sur la table. Il avait longuement réfléchit et c'était une seule chose qui lui était venue en tête. S'ils savaient, si tout le monde savait ce qu'il se passait, les drames passeraient avant tout, personne ne chercherait à savoir s'il allait bien et tout le monde se demanderait pourquoi, comment tout ça avait pu se passer. Il ne serait pas le petit garçon, vous savez, ce gamin qui avait jouer pendant presque six ans dans une magnifique saga romantique et dramatique entre deux enfants avec une jolie rousse, il ne serait plus ce garçon là. Il ne serait pas l'enfant qu'on avait poussé à la célébrité, celui qu'on avait forcé à former une sorte de faux-couple modèle avec la belle Peyton Sparks, il ne serait plus l'enfant qui avait grandit malgré lui pendant dix ans dans l'ombre d'une grande sœur qui était assez parfaite pour le cacher, pour cacher le petit garçon qui avait besoin d'un minimum d'attention. Il deviendrait l'acteur qui avait tout perdu à cause d'un enfoiré, à qui on pouvait poser des questions pour raviver sa douleur, qu'on pouvait blesser et torturer de cette manière là. Il avait réfléchit à tout ça, en posant ses mains sur la table métallique dans cet hôpital. Il regardait la peau blanche et recouverte de blessures de la jeune femme brune qui y était allongée. Il le savait, son nom. Comme il savait le nom des deux autres personnes sur deux autres tables. Une fusillade avait suffit pour lui retirer sa famille, mais il n'allait rien dire. Posant ses doigts contre la joue blanche de la jeune femme qui se nommait Felicia, Felicia Lawrence, il se demandait si sa sœur aurait fait la même chose si elle avait toujours été vivante, mais aucune réponse ne lui venait. Elle ne l'aurait pas fait, Felicia. Parce que Felicia savait que personne ne pouvait toucher son frère, parce que même s'il était plus jeune qu'elle, il était fort. Ou du moins plus fort qu'eux, et c'était ce qu'elle s'était toujours dit, Felicia, avant de mourir. « So, do you know them ? Are they.. » Et pour la première fois, il avait coupé la parole à quelqu'un, relevant seulement sa main en guise de réponse pour finalement soupirer. Il n'allait pas les identifier. Ils resteraient là, à attendre qu'une personne de la famille Lawrence accepte de dire qu'ils étaient bien sa famille, mais personne ne le dirait. « No. I don't know who they are. But their families have my condoleances. » C'était un des pires mensonges qu'il avait pu dire, Logan. Un des pires, parce qu'il concernait sa famille, et avant il n'avait jamais mentit à propos de sa famille. Jamais. Il n'avait jamais réellement mentit tout court en réalité, il n'aimait pas les mensonges, mais il voulait se protéger d'un deuil trop dur. Alors il les avait abandonné, il avait abandonné avec ça les sentiments blessants qu'il avait. La douleur, la peine, la souffrance, l'amitié. Mais aussi l'amour qu'il avait pour eux. La seule chose qu'il lui restait, c'était le sourire qu'il avait abordé en sortant de l'hôpital, quand les caméras s'étaient approchés de lui. La seule once de bonheur qu'il avait sur son visage, et qui lui demandait de s'accrocher un peu plus, parce que de l'espoir il n'en avait même plus. Et quand on lui avait demandé où était sa famille, il n'avait pas hésité à répondre. « Hollidays. Wedding. My sister get married. They'll never coming back. »

Si on ne voyait que les bons côtés de Logan, si on ignorait tout ses défauts, on pourrait facilement le qualifier comme quelqu'un de parfait. Et ce sans essayer de faire une éloge de son caractère. Parce que les bons côtés de Logan ont tout de parfait. Il est amical, avec toutes personnes qui passent devant lui. Il est souvent très souriant, et ce n'est pas pour cacher ce qu'il ressent réellement parce que la seule chose qu'il arrive encore à ressentir est un tant soit peu de bonheur, le reste de ses sentiments ont facilement péris après le décès d'une personne qu'il aimait, tout simplement. Logan n'est pourtant pas le genre de personne à avoir perdu tout signe de politesse après un deuil, au contraire même. Il laisse les personnes parler quand elles sont en train et ne leur coupe pas la parole, il s'excuse quand il bouscule des personnes ou les blesse et remercie toujours quand on lui offre des choses, c'est simplement en respect envers sa mère qui lui a enseigné tout ça. Une chose de plus que personne ne nierait : Logan est drôle. Ou du moins, il est drôle d'après lui et seulement lui-même. En réalité, la seule chose étant drôle dans ses blagues c'est le fait qu'il pense que ce soit drôle, mais certaines fois il réponds de manière tellement sarcastique que c'en est drôle. Et voilà là un de ses plus gros défauts. Il n'est pas capable de répondre d'une autre manière que de la manière sarcastique, et c'est ce qui énerve la plupart des gens parce qu'ils ne savent jamais s'il est ou non sérieux. Heureusement pour eux, les personnages qu'il joue ne sont pas comme lui. S'il y a un côté chez Logan qui est plus important que le reste, c'est son côté tactile. Il passe son temps à tenter d'avoir un minimum de contact avec les gens, et ça passe souvent par des accolades amicales. Enfin, et personne ne s'en doute réellement, Logan est un garçon très intelligent. Il trouve toujours la façon de s'avantager lui-même dans ses affaires et c'est surtout ce point qui fait qu'il est quelqu'un de très égoïste et égocentrique. Il se base toujours sur lui et lui seul, mais il a toujours été élevé de cette manière là, par sa grande sœur qui lui faisait beaucoup trop d'ombre pour qu'il soit généreux avec qui que ce soit. C'est justement à cause de l'ombre de sa sœur aux yeux de ses parents que Logan manque de confiance en lui. Si cette dernière ne l'avait pas poussé à continuer, il n'aurait jamais tourné dans la saga avec Peyton et ne serait jamais devenu la personne qu'il est aujourd'hui. Malheureusement, son caractère négatif n'a que très peu changé et il se fout toujours autant de ce qu'on lui dit, il n'obéit pas plus que ça et il y a de quoi être désespéré, pour qu'un homme de vingt-quatre ans ait le caractère d'un gosse, il faut qu'il soit bien brisé.